Préparer un marathon, c’est avant tout adopter une démarche progressive et lucide. La première question à se poser est celle de l’objectif. Si vous avez déjà couru plusieurs 10 km ou même des semi-marathons, vous avez des repères chronométriques. Cela vous permettra de déterminer un objectif de temps réaliste pour votre premier marathon.
En revanche, si vous courez de manière occasionnelle, avec une ou deux sorties par semaine, mieux vaut viser simplement l’accomplissement de la distance. Finir un premier marathon est déjà une performance respectable.
L’un des éléments clés de la préparation est la connaissance de sa Vitesse Maximale Aérobie (VMA). Cette vitesse correspond à celle à laquelle l’organisme consomme la quantité maximale d’oxygène. Elle s’utilise pour calibrer les différentes allures : endurance, fractionné ou allure spécifique.
Un test simple à réaliser est le test de Demi-Cooper. Il consiste à courir durant 6 minutes à fond puis à mesurer la distance parcourue. En divisant cette distance par 100, vous obtenez votre VMA. Par exemple, parcourir 1500 m équivaut à une VMA de 15 km/h.
Il existe plusieurs manières de structurer sa préparation :
Quelle que soit l’option choisie, la réussite passe par une préparation progressive, sur 12 à 16 semaines, avec une montée en charge maîtrisée.
Concernant les équipements, quelques fondamentaux sont à respecter. D’abord, il faut absolument utiliser des chaussures de running adaptées, testées à l’entraînement et en bon état. Évitez d’utiliser des chaussures neuves le jour de la course.
À propos des chaussures à plaque carbone, elles sont surtout utiles pour les coureurs visant des chronos autour de 3h à 3h10. Au-delà de ces performances, elles peuvent s’avérer contre-productives, car peu amorties et rapides à l’usure.
Concernant les vêtements, une règle d’or : ne pas trop se couvrir. Les courses débutent souvent tôt le matin, mais la température monte au fil des heures. Évitez les leggings ou les vestes pour ne pas subir une déshydratation prématurée.
Sur la question du sac d’hydratation, la majorité des marathons proposent des ravitaillements fréquents. Transporter un kilo d’eau sur soi pour une telle distance peut fatiguer inutilement. Utiliser un sac pour emporter un téléphone ou une veste est plus pertinent dans certains cas.
La dernière semaine avant l’épreuve est primordiale. Il faut réduire le volume de course de 50 %, tout en conservant la fréquence, pour rester actif. L’alimentation joue également un rôle majeur : consommez des glucides complexes (pâtes, pommes de terre) pour faire le plein d’énergie.
Le jour de la course, certaines erreurs sont à éviter à tout prix :
Courir en negative split, avec un second semi-marathon plus rapide, est un signe de bonne gestion. Cela offre les meilleures sensations et réduit le risque d’explosion après le 30e kilomètre, une zone critique chez de nombreux débutants.
Réussir son premier marathon repose sur trois piliers :
Avec ces conseils, vous mettez toutes les chances de votre côté pour vivre une expérience mémorable. Le marathon est une aventure unique, un accomplissement personnel enrichissant. Une bonne stratégie permet de franchir la ligne d’arrivée avec fierté, sérénité et de précieux souvenirs.